61% des établissements ne pourront survivre au-delà de six mois si rien ne change

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Malgré la réouverture des salles à manger au cours des dernières semaines, les temps s’annoncent, sans surprise, difficiles pour l’industrie de la restauration au Québec. Dans un récent sondage réalisé par l’Association Restauration Québec (ARQ) auprès de 580 gestionnaires de la restauration du Québec, et ce, entre le 30 juin et le 5 juillet derniers, 61% des restauratrices et restaurateurs sondés affirment en effet qu’ils ne pourront maintenir leurs activités au-delà de six mois dans les conditions d’exploitation actuelles restreignant entre autres leur capacité d’accueil.

Pour une majorité des répondants (57%), la capacité d’accueil actuelle représente seulement entre 40 et 60% de celle d’avant la pandémie. Cette réduction a pour conséquence que 88% des exploitants enregistrent présentement 60% et moins des ventes réalisées au cours de la même période l’an dernier. Pour 45% d’entre eux, c’est moins de 40% des ventes habituelles.

En dépit de ce constat, les restauratrices et restaurateurs du Québec sont 46% à voir l’avenir avec une certaine confiance, contre 29% qui se disent « pas du tout confiant ».

TOUS CRIENT À L’AIDE

Que leur établissement soit de taille petite, moyenne ou grosse, la fermeture de leur salle à manger durant trois mois a fait très mal aux entrepreneurs de la restauration et la reprise risque d’être très lente. Questionnés quant aux mesures d’aide jugées les plus adéquates à mettre en place par les gouvernements pour les aider, ils réclament, en première position, qu’on leur accorde de l’aide directe (pas un prêt), suivie, en deuxième position, de la prolongation, jusqu’en décembre 2020, de la Subvention salariale d’urgence. Augmenter à 100% le crédit d’impôt sur les pourboires déclarés et suspendre la perception de la TPS et de la TVQ sur les ventes dans les restaurants pour les six prochains mois, arrivent respectivement au 3e et au 4e rang.

DIFFICILE DE FAIRE REVENIR LES EMPLOYÉS OU D’EN EMBAUCHER

En outre, sans surprise, 57% des exploitants ont répondu avoir éprouvé des difficultés à recruter du personnel en prévision de la réouverture de leur salle à manger, et ce, principalement en raison du fait que des personnes approchées ont dit vouloir demeurer sur la Prestation canadienne d’urgence, communément appelée PCU (66%). Dans 13% des cas, le refus était associé au fait de s’être trouvé un nouvel emploi. Autre donnée intéressante, 10% des restauratrices et des restaurateurs ont indiqué que le refus venait de l’obligation de porter les équipements de protection individuelle (masque, visière ou lunette) exigés par les autorités gouvernementales.

PORTRAIT DES RÉPONDANTS ET MÉTHODOLOGIE

Les répondants au sondage de l’ARQ, au nombre de 580, sont à 66% des restaurants indépendants. Ils proviennent principalement des régions de la Capitale-Nationale (16%), de la Montérégie (15%), de Montréal (15%) et des Laurentides (8%). L’enquête a été réalisée par Internet, du 30 juin au 5 juillet 2020.

FAITS SAILLANTS

  • 91% des répondants disent que leur établissement est présentement ouvert. Seulement un peu plus de 8% affirment qu’il est temporairement fermé.
  • Peu d’exploitants (16%) ont décidé de laisser fermer leur salle à manger principalement parce qu’ils jugent que leur capacité d’accueil est insuffisante dans le contexte actuel pour être profitable (43%).
  • L’obligation pour le personnel de porter une double protection (masque de procédure + lunette ou masque de procédure + visière) est la norme qu’il faudrait assouplir dès que possible du point de vue du plus grand nombre d’exploitants (47%).
  • Les règles de distanciation physique à respecter dans les restaurants permettent d’occuper entre 40 et 60% de la capacité d’accueil normale de leur établissement pour une majorité des répondants (57%).
  • 16% des répondants affirment que leurs ventes actuelles représentent moins de 20% que celles réalisées habituellement pour la période comparable l’an dernier. Pour 33% des répondants c’est plutôt entre 21 et 40% des ventes habituelles et 29%, entre 41 et 60%. Seulement 22% des répondants disent que leurs ventes dépassent 60% de celles enregistrées à la même période l’an dernier.
  • 61% des exploitants sont d’avis que l’actuelle situation leur permettra d’assurer le maintien de leurs activités au maximum six mois.
  • 57% des exploitants ont répondu avoir éprouvé des difficultés à recruter du personnel en prévision de la réouverture de leur salle à manger principalement en raison du fait que des personnes approchées ont dit vouloir demeurer sur la PCU (66%).
  • 46% des répondants voient l’avenir avec une certaine confiance, contre 29% qui sont davantage « pas du tout confiant ». 24% des répondants se situent entre les deux niveaux.
  • Le sondage présente aussi un palmarès des mesures d’aide jugées les plus adéquates à mettre en place par les gouvernements pour survivre à la crise. Avoir de l’aide directe (pas un prêt) arrive en première position, suivie en deuxième position de la prolongation jusqu’en décembre 2020 de la Subvention salariale d’urgence. Augmenter à 100% le crédit d’impôt sur les pourboires déclarés et suspendre la perception de la TPS et de la TVQ sur les ventes dans les restaurants pour les six prochains mois, arrivent respectivement au 3e et au 4e rang.

Les résultats complets du sondage peuvent être consultés en CLIQUANT ICI.

Fondée en 1938, l’ARQ regroupe près de 5 700 membres ayant réalisé, en 2019, plus de 6 milliards de dollars de ventes, soit environ la moitié du total des recettes de toute l’industrie de la restauration au Québec.

Nominations

NOMINATIONS SEMAINE DU 25 MARS 2024

  • Tourisme d’Affaires Québec – Audrée Lavertu
  • Tourisme durable Québec — Julie Jodoin Rodriguez
  • Westin Montréal – Sylvain Levaillant
  • Westin Montréal – Martin Bertrand
  • Auberge Godefroy – Caroline Laflamme
  • Auberge Godefroy et Hôtel Montfort – Francine Bouffard
  • HSMAI Québec – Geneviève Duval

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