Fairmont Le Reine Elizabeth et ses employé(e)s sur le point de s’entendre?, par Claudine Hébert

Hébergement, Économie · · Commenter

Est-ce que l’on pourrait voir enfin un dénouement entre le Fairmont Le Reine Elizabeth et ses quelque 600 employés syndiqués affiliés à la CSN d’ici un mois ? C’est une information qui circule ces jours-ci à Montréal.

TourismExpress a appris que les deux parties, qui ne se sont pas officiellement rencontrées depuis le mois de décembre dernier, poursuivraient leurs négociations par l’entremise d’un médiateur « qui travaille très fort », nous informe au moins deux sources qui souhaitent garder l’anonymat.

Rappelons que l’établissement de 950 chambres est en lock-out depuis novembre dernier. Le plus grand hôtel à Montréal a même fermé ses portes lors de la période des Fêtes.

 

Offre rejetée

L’automne dernier le syndicat avait rejeté une offre globale, pourtant alignée sur les demandes de la CSN dans la négociation coordonnée de l’hôtellerie. Or, cette proposition a été acceptée par plus de 20 autres établissements hôteliers au Québec. L’offre globale du Fairmont Reine Elizabeth comprenait notamment une augmentation salariale totale s’élevant à 21 % sur quatre ans, dont 10 % dès la première année, ainsi qu’une clause visant à restreindre l’utilisation des agences de placement.

De l’avis de la partie syndicale, des enjeux concernant la charge de travail et le recours aux agences privées constitueraient les éléments qui coincent dans les discussions.

 

Les employés les mieux payés

Selon des documents que TourismExpress a obtenu l’été dernier, les employés syndiqués de l’hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth sont déjà les mieux payés de toute l’industrie hôtelière du Grand Montréal. La plupart des employés gagnent déjà un salaire horaire de 4 $ à 7 $ de plus que la moyenne. S’ajoutent à ces écarts des avantages sociaux très enviables.

« On espère que cette situation va se régler », partage la directrice générale de de l’Association des hôteliers du grand Montréal (AHGM), Dominique Villeneuve. La gestionnaire estime que l’offre sur la table est respectueuse pour les deux parties.

 

Pas de pertes notables pour Montréal

Malgré le conflit qui perdure, l’industrie touristique montréalaise ne semble pas trop en subir les conséquences jusqu’à présent. Grâce au travail de quelque 80 cadres, le Fairmont Reine Elizabeth met plus de la moitié de ses chambres à la disposition de sa clientèle, essentiellement composée de clients individuels et de groupes qui peuvent aller jusqu’à 700 personnes. Le service de repas est maintenu pour le petit-déjeuner et les besoins de la clientèle congrès.

Le directeur général de l’établissement, David Connor, confirme que deux événements de 500 personnes ont récemment eu lieu à l’hôtel. Le personnel, dit-il, réussit à offrir un très bon service.

Certains grands événements, qui devaient se tenir au Reine Élizabeth, ont tout de même été déplacés dans d’autres établissements montréalais. Par exemple, le siège social de l’événement de la Coupe des 4 Nations, présenté en février par la Ligue nationale de hockey au Centre Bell, a été déplacé au Marriott Château Champlain. La 37e édition de la Conférence Folk Alliance International, qui réunissait plus de 2400 délégués du 19 au 23 février, s’est tenu, pour sa part, au Centre Sheraton.

 

Un travail extraordinaire

« Il faut souligner le travail extraordinaire des membres de l’équipe de la direction du Fairmont Reine Elizabeth », tient à signaler Mylène Gagnon, vice-présidente, ventes et service congrès à Tourisme Montréal. Ses derniers, insiste-t-elle, donnent un solide coup de main afin que les événements qui devaient avoir lieu sous leur toit puissent être déplacés ailleurs en ville sans que les participants en soient lésés.

En d’autres mots, le taux d’occupation à Montréal n’a pas été affecté, poursuit Mylène Gagnon. « Mais il ne faudrait pas que ce conflit perdure encore longtemps. Montréal n’a pas peut-être pas perdu d’événements, mais cette situation malheureuse ne lui en fait pas gagner non plus. »

 

Claudine Hébert
Journaliste et collaboratrice

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